Une
bibliothécaire d’une cinquantaine d’années, après vingt-cinq années à
faire ce métier, et en bonne partie dans la cave d’une bibliothèque de
province, à ranger des livres sagement alignés dans leur rayon
respectif, et qui trouve ce métier terrifiant à maîtriser cette
vertigineuse production humaine, fruit de deux milles ans de
civilisation. Elle qui ne s’accorde d’autre fantaisie que d’installer
une plante verte pour rendre les lieux plus agréables, mais qui
pulvérise dans l’explosion de son monologue théâtral l’ordre et « la
toute puissance de la rationalité », incarnée par le système de
classification de Dewey.
Il m'était impossible de passer à côté de ce roman avec un titre pareil. Au premier abord, j'avoue qu'il m'a été fort déplaisant d'assister au massacre de ma profession en dépeignant le portrait de cette bibliothécaire psycho-rigide, pleine de fantasmes et de frustrations. Mais en toute honnêteté, je n'ai pas pu non plus m'empêcher de me dire que l'auteur avait raison et que notre très chère héroïne n'était pas si loin de certaines personnes rencontrées au cours de ma carrière. Mais la question est la suivante : qu'est ce que les non-bibliothécaire vont penser, déjà que notre profession ne manque pas de clichés.
Un roman que je ne saurai donc jugé objectivement : La cote 400 est bien documenté et regorge de vérités : c'est peut être cela le problème : ce livre m'a fait un peu peur en fait ;-))))